Chaque jour, Deezer enregistre plus de 20 000 titres entièrement générés par intelligence artificielle, soit 18 % de tous les nouveaux contenus mis en ligne, contre 10 % en janvier 2025. En un coup d’œil, découvrez comment Deezer détecte cette explosion de musique algorithmique, pourquoi c’est un tournant pour l’industrie, et comment vous, artistes et créateurs, pouvez surfer sur la vague plutôt que de vous laisser submerger.
Pour préserver l’authenticité et les revenus des artistes, la plateforme a lancé en janvier 2025 un détecteur breveté capable d’identifier avec 99,8 à 100 % de précision les titres issus de modèles IA. Au lieu de les supprimer, Deezer les étiquette clairement et les exclut de ses recommandations, tout en maintenant leur accessibilité en recherche.
En octobre 2024, Deezer devient la première plateforme de streaming signataire de la Global Statement on AI Training, prenant position contre l’utilisation non autorisée d’œuvres protégées pour entraîner les IA. Ce geste renforce son rôle de champion de l’équité dans l’industrie musicale.
Pour Business AM, Deezer est désormais « submergé ». Ce raz-de-marée marque le début d’une transformation profonde du streaming musical, où les outils de découverte et de curation doivent s’adapter à un catalogue de plus en plus hybride. Toutefois, ces morceaux automatiques sont souvent entraînés sans autorisation sur des œuvres préexistantes, ce qui menace directement la protection des droits d’auteur : les principaux labels ont attaqué en justice des générateurs comme Suno et Udio pour infraction massive, dénonçant la dilution des revenus et de la reconnaissance des artistes humains. Selon un rapport de la CISAC, cette dérive pourrait coûter aux créateurs jusqu’à 24 % de leurs recettes d’ici 2028, soulignant l’urgence de cadres légaux et technologiques robustes pour sauvegarder l’écosystème musical.
Pour vous, artistes et toutes celles et ceux concernés par cette révolution IA, voici comment surfer sur la vague plutôt que de vous laisser submerger : capitalisez sur votre authenticité en programmant des sessions live et des versions acoustiques, qui renforcent le lien direct avec votre public et vous distinguent nettement des productions IA. Soignez vos métadonnées — titres, crédits, genres et descriptions — pour garantir une attribution claire et éviter toute confusion avec des morceaux générés automatiquement. Enfin, exploitez les analytics de Deezer for Creators pour suivre en temps réel vos streams et interactions, identifier vos véritables succès et ajuster votre stratégie de sortie, afin d’optimiser l’impact de vos productions réelles.
Alors que Deezer met actuellement en place ses défenses techniques et éthiques, le véritable équilibre entre créativité humaine et puissance algorithmique se jouera dans un avenir proche. Imaginez des sessions « co-pilotées » où l’IA, grâce à des modèles de diffusion et des transformeurs, suggère des variations harmoniques inédites et des textures originales pour enrichir un son sans effacer l’empreinte personnelle de son créateur. Dans les mois à venir, les législateurs préciseront davantage les règles autour de la rémunération équitable et de la propriété intellectuelle à l’ère générative, tandis que les plateformes continueront d’explorer des formats innovants (concerts hybrides, playlists adaptatives) pour mettre en valeur cette synergie inédite. L’essor de la musique co-écrite avec l’intelligence artificielle soulève la question de l’équilibre entre innovation technologique et respect de l’identité des œuvres.
